Corps-thérapie
une kinésithérapie par l'équilibre et le mouvement
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Après 30 ans d’une lente maturation, j’avais envie de partager mon évolution professionnelle.
Mon cheminement a été le fruit de la curiosité que j'ai porté, tout au long de ma vie, aux méthodes de gymnastiques orientales (taiji Quan, Yoga) et aux nouvelles gymnastiques occidentales (Méthode Eirhenfried, Méthode Mézière, Méthode Fledenkrais, Méthode Pilate...).
Je me suis aussi beaucoup penché sur les exercices de musculation proposés dans les salles de fitness, ils présentent un grand intérêt quand ils sont bien réalisés.
Leurs diversités apparentes ont suscité en moi le désir de mieux comprendre les éléments bénéfiques et structurants que ces méthodes proposent. J'estime en avoir fait une analyse transversale.
Le plus souvent, cette démarche m'a donné l'occasion de préciser l'intérêt de ces pratiques tout en définissant bien leurs limites en fonction de nos aptitudes à les appliquer. Il faut savoir décrypter chaque enchainement corporel pour leur donner du sens et leur permettre de remplir au mieux le rôle qu'on leur assigne. En règle générale, l'attention à porter à la posture et au souffle sont des critères incontournables.
Le coeur du métier de kinésithérapeute, c'est d'être capable d'évaluer pour mieux traiter. Ce processus est en interaction permanente, il permet de mieux s'adapter à vos aptitudes physiques pour vous faire progresser judicieusement.
Par des tests d'équilibre dynamique et des tests de dissociation gestuelle, on perçoit plus précisément votre rapport sensible au corps ainsi que les ajustement moteurs que vous pouvez y apporter.
Ces tests permettent d'apprécier la qualité des mouvements réalisés, ce qui traduit la façon dont vos muscles sont utilisés avec excès ou insuffisance au niveau des différents pivots du corps et en particulier en regard des zones en souffrance.
Ils conduisent à la proposition d'exercices dans le but d'inviter vos réflexes posturaux et gestuels à mieux se développer.
Ces exercices se déclinent en adaptant les priorités sensorielles, les amplitudes articulaires, la vitesse de réalisation, l'intensité de l'effort, la variation des rythmes, la qualité du souffle.
La réalisation d'un exercice thérapeutique doit mettre en évidence des dissociations fonctionnelles.
Les actions musculaires et les glissements articulaires concernés doivent concilier un équilibre dynamique fiable et des mouvements peu contraints.
L'économie gestuelle en dépend, c'est le coeur battant de la thérapie : lutter contre vos propres résistances en rapport avec vos insuffisances fonctionnelles qui conduisent à développer vos raideurs.
Il est important de s'adapter à vos moyens, c'est le principe même d'un processus thérapeutique.
Les massages, les manipulations et surtout les exercices sont les moyens utilisés pour agir sur vos réflexes, vos "schémas moteurs" et vos savoir-faire pour apporter des solutions à vos difficultés.